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Module 5 – Suis-je en capacité de résoudre des problèmes?

Unité 3 : Comment identifier les solutions possibles?
Sous-unité 1: Comment développer des idées de solutions possibles ?

Conformément aux étapes et aux phases du CPS, vous êtes désormais en mesure de générer des idées sur base de la question-défi que vous avez formulée auparavant.

Pour ce faire, il existe de nombreuses techniques destinées à faire émerger la pensée divergente/créative. Nous ne reprendrons ci-dessous que quelques-uns des principaux outils et vous expliquerons quand et comment les utiliser.

Brainstorming (ou remue-méninges)

Introduit par le théoricien de la créativité Alex Osborn, le brainstorming est un moyen de faire émerger des idées au sein d’un groupe. Il est généralement pratiqué dans les premières étapes d’un projet, lorsque le champ des possibles du projet n’est pas encore clairement compris ou défini. C’est un outil qui permet de bénéficier de la créativité d’un nombre limité de personnes pour générer un grand nombre d’idées. Dans un climat sans contrainte et sans jugement, le brainstorming favorise l’explosion d’idées, de concepts, de lignes de conduite, de décisions et de stratégies. Lors d’un brainstorming, toutes les contributions sont légitimes, et la clé d’une session réussie est de partager le plus grand nombre d’idées sans les juger ni les évaluer.

Les sessions de brainstorming peuvent être non structurées, c’est-à-dire qu’il peut ne pas y avoir de modérateur ou d’animateur. La plupart des sessions, cependant, sont des discussions animées et structurées, avec des lignes directrices afin que le processus se déroule sans heurts et permette de faire surgir une grande variété de perspectives et d’idées.

Attention car le “Brainstorming” est souvent confondu avec se réunir, discuter, se rassembler et parler de manière informelle. Il est également important de savoir qu’il existe d’autres outils que le brainstorming qui permettent de résoudre les problèmes de manière plus efficace et créative.

Osborn a introduit 4 règles de base pour le brainstorming :

1. La CRITIQUE n’est pas autorisée, pas de jugements quant aux idées émises

2. La LIBERTÉ est importante – on ne doit pas avoir peur de venir avec des idées bizarres et de dire tout ce qui nous passe par la tête

3. La QUANTITÉ est indispensable en matière d’idées

4. On peut essayer de COMBINER et d’AMÉLIORER les idées qui émergent.

Regardez la vidéo pour comprendre comment une séance de brainstorming doit se dérouler https://www.youtube.com/watch?v=9K8W4ooygUU

N’oubliez pas que la recherche d’idées est la quatrième étape du processus Osborn-Parnes, et non la première. Souvent, les séances de brainstorming commencent à ce stade de la recherche d’idées avant même que le véritable problème n’ait été identifié. Par conséquent, c’est aussi là que ces mêmes séances se terminent souvent se limitant à une liste d’idées, sans suites vers l’action.

Mind mapping (ou carte mentale)

Une mind-map est un diagramme permettant de générer des idées et de créer des connexions entre elles à partir d’un mot ou d’une idée clé. Via ce diagramme, vous pouvez organiser visuellement les informations autour d’un problème ou d’une question. Dessinée telle une image au centre d’une page blanche, la mind map vous permet d’associer des représentations d’idées telles que des images, des mots et des parties de mots. Au concept central sont directement liées les grandes idées, desquelles d’autres idées découlent.

Les règles de création des mind-maps sont faciles à comprendre. La meilleure façon de les apprendre est de les pratiquer. Les mind maps peuvent être difficiles au départ pour les adultes qui pensent de façon linéaire et prennent des notes de cette même façon (mobilisation de l’hémisphère gauche du cerveau). Mais très rapidement les mind maps deviendront un automatisme. Concrètement, pour faire des mind-maps, vous devez dessiner des idées à partir du centre du papier et vous déplacer de manière radiale et parallèle, ce pour quoi vous aurez besoin à la fois de votre cerveau créatif et de votre cerveau logique. Avec un peu d’expérience, vous développerez votre propre style, votre propre palette de couleurs, vos propres symboles, vos propres icônes, etc.

Les mind-maps peuvent être dessinées à la main, soit sous forme de “brouillon”, pendant une conférence, une réunion ou une séance de planification par exemple , soit sous forme d’images de meilleure qualité lorsque l’on dispose de plus de temps.

Consignes à suivre – élaboration de mind-maps

Tony Buzan, psychologue, propose les lignes directrices suivantes pour la création de mind-maps:

1. Commencez par le centre avec une image représentative de la thématique abordée, en utilisant au moins 3 couleurs.

2. Utilisez des images, des symboles, des codes et des dimensions tout au long de votre mind-map.

3. Choisissez des mots clés en utilisant des lettres majuscules ou minuscules.

4. Chaque mot/image est mieux seul et sur sa propre ligne.

5. Les lignes doivent être reliées, en partant de l’image centrale. Les lignes deviennent plus fines à mesure qu’elles s’éloignent du centre.

6. Les lignes doivent être de la même longueur que le mot/l’image qu’elles portent.

7. Utilisez plusieurs couleurs pour la stimulation visuelle et pour l’encodage ou le regroupement.

8. Développez votre propre style personnel de mind-mapping.

9. Utilisez la mise en évidence et montrez des associations d’idées dans votre mind-map.

10. Utilisez une hiérarchie radiale ou des contours pour délimiter vos branches afin de garder votre mind-map clair.

Approche d’un non-expert

Il peut parfois être utile de faire appel à une personne d’un autre domaine pour se pencher sur le problème et ses enjeux. Un non-expert, qui ne connaît pas les solutions ” habituelles ” que vous appliquez pour un tel problème, peut vous aider à apporter une perspective différente. Un autre avantage est que vous serez obligé à expliquer au non-expert votre raisonnement afin de lui faire comprendre le problème. Cela peut vous aider à clarifier votre propre raisonnement et à découvrir parfois des erreurs dans votre analyse du problème.

Remettre en question les hypothèses/What-iffing

Souvent, lorsque vous êtes bloqué dans la recherche d’une solution à un problème, c’est parce que vous essayez continuellement de l’aborder à partir du même point de départ. Les mêmes schémas de pensée sont suivis encore et encore en s’appuyant sur des solutions ou des stratégies qui vous sont familières, parce qu’il est facile de supposer que parce que quelque chose était d’une certaine manière avant, il en sera toujours ainsi. Vous pouvez apprendre à remettre en question de telles hypothèses et à chercher d’autres façons d’aborder la situation, même si cela génère davantage de questions en plus. En remettant délibérément en question vos propres hypothèses via des hypothèses inversées, en disant alors “Et si … n’était pas vrai?” (même si vous savez pertinemment que c’est vrai), vous pouvez faire jaillir de nouvelles idées que vous n’auriez pas eu sinon.

Hypothèses:

1. L’entreprise doit être développée.

2. J’aurai davantage de travail si je développe l’entreprise.

3. Je sais comment faire connaître mon entreprise.

Hypothèses inversées:

1. L’entreprise n’a pas besoin d’être développée.

2. J’aurai moins de travail si je développe l’entreprise.

3. Je ne sais pas comment faire connaître mon entreprise – peut-être ai-je besoin d’être formé à ces compétences ?

Vous pouvez aussi poser la question “Et si ?” au sujet d’un problème ou d’une situation donnée pour vous aider à voir les choses différemment. C’est une technique simple mais puissante si vous l’utilisez comme la technique des 5Pourquoi, en demandant “Et si” à plusieurs reprises.

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